Jackson Pollock – ( RC )
Ce sera comme une ivresse,
la tête vidée, informe,
et l’univers à soi,
qui tourbillonne.
La toile est déroulée sur le sol,
tu peux te permettre de la fouler aux pieds,
d’y lancer des éclats,
qui finissent en nébuleuses,
le noir combattant le blanc
à la manière d’un furieux yin et yang..
La main a le prolongement de peinture,
celle-ci goutte, jaillit,
à mesure que tu danses.
Tu perds la notion d’équilibre :
le haut et le bas peuvent s’inverser .
L’espace est un univers
d’une douzaine de mètres carrés,
et tu flottes au milieu
les gestes te répondent à peine,
tout ce qui arrive,
t’échappe des doigts .
Un vide à l’intérieur , et personne
ne comprend pourquoi tu tombes,
sans pourtant chuter
pourquoi les figures se dissolvent ,
pourquoi les lignes se nouent et se recouvrent,
presque à ton insu.
Et si c’est un excès, une fatigue
elle dépasse le ciel par sa transe,
dans une myriade d’éclaboussures.
Une fois jetées, violemment extraites du pot,
elles s’éparpillent comme des étoiles, :
un big bang renouvelé ,
des éclats figés sur la toile,
que personne ne peut rattraper.
–
RC – nov 2016
je partage et distribue
Articles similaires
Cette entrée a été publiée le 08/11/2017 par rechab. Classé dans Art, fine arts, peinture, self creation et a été tagué éclaboussures, équilibre, étoiles, Big Bang, chabriere, ciel, espace, figures, gestes, goutte, ivresse, Jackson Pollock, lignes, nébuleuses, peinture, transe, vide, yin-yang.
je m'exprime:haut et foooort