Lucien Suel – Sombre Ducasse 7 ( suivi de ma « réponse » ) – ( RC )


montage  perso  de deux photos perso:  nature morte aux  sables
montage perso       de deux photos perso:                      nature morte aux sables de la Bléone

Sombre Ducasse (version justifiée) 7

si le point de départ vient à changer

aura-t-on le même point au final ceux

qui utilisent des bandes coulissantes

sur trois magnétophones n’anéantiront

plus le complexe comateux bande bande

bande blue stardust jack off moi j’ai

tout fait j’étouffais alors quel sera

le numéro silence silence silence ces

dispositions hétéroclites ces séances

particulières datent sans doute de 23

ans avant la dernière guerre nous les

détruirons les erreurs surtout celles

qui consistent à croire que les moins

grands sont les plus jeunes ou que le

plus grand est le plus vieux détruire

toute la hiérarchie serait saugrenu à

moins de placer les petits les moyens

les grands contre un mur de manière à

déclencher le feu des fusils à canons

sciés le sens de l’écriture a orienté

tout pour tous de manière ignoble les

maladresses ont été nombreuses il y a

eu trop de ça tout au long des années

des siècles à venir ceci n’allait pas

tout seul il faudra placer des garde-

fous plus rigides sur les limites des

manières de vivre aujourd’hui séparer

mettre à l’écart les cas gênants nous

avons trop peu de renseignements tous

nos souvenirs brillants de la seconde

guerre mondiale s’estompent déjà dans

les vents froids et foireux les vieux

partis au diable vos vers sont séchés

soumis à la question trop souvent ils

ne sont plus que d’anciens modèles de

voitures reproduits sur carte postale

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Le texte  de Lucien Suel,  extrait de « silos »,  est visible directement  sur  cette page…, l’auteur, en m’autorisant à republier  son texte, me  renvoit  aussi à sa version 2, ici

 

Je ne suis pas là, je ne pourrai pas t’accompagner

dans la course, et découper le temps avec des

ciseaux,ainsi la musique se déroule, et les chevilles se coulent,

sans hiérarchie, sur la piste, il y a le parquet qui brille, les passages le frottement de la lumière,

et la musique de Coltrane, my favourite things, qui me rappelle, mais j’ai vérifié, c’était autre chose,

le film de Pierre Etaix,Yoyo… j’ai encore dans les yeux la fumée des usines qui rentre dans les cheminées, plutôt que d’en sortir, tu vois, j’ai sans doute égaré bien des souvenirs, en route, en semant trop de cailloux blancs – pour écouter le silence

je me suis un peu perdu, sur des chemins qui s’égarent.

Oui, j’aurais eu besoin de garde-fous, enfin, si on veut, si on parle de fous,

car justement, ce sont des voix d’hiver ( diverses), qui permettent de trouver la sienne,

les chemins de traverse, comment se repérer faire que sa voie soit la sienne et sa voix personnelle…

J’ai traversé des tableaux sépia , croisé Francis Bacon à Paris,

pianoté un peu, et caressé la lumière qui se posait sur mes toiles.

Les vers séchés ( comme les lombrics égarés après une forte pluie), composent mes poèmes,

que je triture volontiers, en sautillant à cloche pied, varier les appuis, les cases de la marelle

pour aboutir à la case « ciel », j’écoute les voix diverses, je m’enrichis de ta voix…

et finalement j’ai laissé tourner les bandes magnétiques, laissé les ciseaux à d’autres,

mon univers est de la couleur et de l’argenté.

Passent  d’anciens modèles  de voiture reproduits sur les magazines….

RC  14 décembre 2012

je m'exprime:haut et foooort